La réalité virtuelle (VR) ne se cantonne plus à l’univers du divertissement, elle commence doucement à prendre ses quartiers un peu partout, y compris dans le monde médical.

L’intérêt des scientifiques pour la réalité virtuelle comme outil alternatif thérapeutique servant à diminuer l’anxiété et la souffrance, à l’instar de l’hypnose, ne cesse de grandir. La VR est déjà utilisée en milieu médical ; qu’il s’agisse de distraire des patients nerveux chez le dentiste ou de les aider à combattre les douleurs fantômes.

 

VR, un anti-douleur très puissant !

La nouveauté ici réside dans le fait que la VR arrive sur un nouveau territoire : la salle d’urgence.

Healthy Mind, start-up créée à Strasbourg par trois jeunes ingénieurs. Issus de Mines Télécom, a crée un programme destiné aux établissements hospitaliers. Le concept est de soulager la douleur par l’immersion dans un monde virtuel.

Le patient se retrouve plongé dans un décors qui lui convient : au bord de la plage, dans un jardin zen, ou sur des montagnes enneigées.

L’idée principale dans cette application est de détourner l’attention des patients lors d’une intervention médicale, pour la focaliser sur des sensations agréables. Penser à autre chose, tout en étant relaxé, permet de moins ressentir les effets de l’opération. Dans la majorité des cas, le seuil de tolérance à la douleur devient beaucoup plus élevé.

L’hôpital Saint-Joseph, situé à Paris, est le premier établissement à avoir acquis une licence de ce programme. La mise en place est relativement simple :le patient attache simplement un casque, et se retrouve transporté par des stimuli auditifs et visuels dans un environnement apaisant.

Le cerveau sensible à la VR

Les expériences de VR aident à calmer les patients simplement par la nature, mais la partie vraiment intéressante est liée à la réponse de tolérance à la douleur. Les patients présentent une tolérance accrue à la douleur en raison de plusieurs effets de l’expérience de la VR. La distraction est importante, parce que le patient est moins conscient de ce qui arrive à son corps quand sa concentration est maintenue avec succès ailleurs.

Par ailleurs, la réalité virtuelle aide réellement à déclencher des changements dans le cerveau et le système nerveux du patient, qui peuvent être reprogrammés lentement pour donner au patient une réponse moindre à la douleur. Cette reprogrammation neuronale a déjà été étudiée et mise en œuvre pour le traitement de la douleur et des maladies chroniques. Maintenant, il est question d’explorer le potentiel de cette technologie en tant qu’outil dans des situations aiguës et immédiates.

Une nouvelle approche innovatrice de la gestion de la douleur particulièrement prometteuse,  surtout pour lutter contre les dangers croissants de la dépendance avec de nombreux analgésiques utilisés dans les hôpitaux.

La fulgurance des avancées technologiques, couplée à l’amélioration et à la baisse de prix des casques de réalité virtuelle, pourraient faire de la réalité virtuelle l’anti-douleur du futur.

Par la rédaction

 

Share: