de confinement a Singapour

Le processus de déconfinement en France a commencé le 11 mai et se fera progressivement et en différentes étapes.

Pour s’y préparer, il est intéressant d’observer les expérimentations positives menées par d’autres pays à l’instar de Singapour.

Ce pays a fait face au SRAS en 2003, fort de cette première expérience, il fait partie des pays qui ont le mieux géré l’épidémie du Covid-19 en mettant en place différents mécanismes pour limiter la propagation du virus.

Le principal enseignement à tirer de cette expérience est que le rapport à l’espace public doit changer en encourageant de nouveaux comportements citadins et une redéfinition de l’espace public afin de minimiser la propagation du virus.

    La première mesure utilisée est le safe distancing, qui veut dire distance de sécurité en anglais, une technique qui sert à limiter les interactions physiques entre les personnes et d’éloigner les gens. Concrètement, elle se traduit par exemple par la condamnation de la moitié des bancs publics, le marquage au sol dans les supermarchés ou la limitation du service dans les restaurants qu’à une table sur deux.  Conjugué au port des masques et à l’utilisation des gels hydro alcooliques, le safe distancinga pour fonction de piqures de rappel permanentes sur la nécessité de se protéger 

   Aussi, Singapour n’a pas hésité à faire usage d’outils digitaux afin de prévenir la relance de l’épidémie. L’application « STOP COVID» que le gouvernement français veut mettre en place s’inspire justement de l’application « Trace Together » qui permet via les données Bluetooth des Smartphones de tracer les malades et de suivre leurs interactions avec les autres citoyens. Néanmoins cette application reste tributaire du bon vouloir de ses usagers, ne fonctionnant que quand ceux-ci activent le Bluetooth. 

Par ailleurs, le contact tracking ou Traçage des contacts en français, qui avec des moyens moins élaborés obtient de meilleurs résultats. Cette technique consiste à inviter les visiteurs de n’importe quel lieu public en ville de scanner un QR code et remplir un formulaire en ligne avec des informations basiques. Ceci permet, en cas de détection d’un cas positif, de retrouver les personnes présentes au même endroit au même moment ; une identification plus rapide et plus efficace. 

Enfin, autre mesure importante, l’installation de caméras thermiques à l’entrée de tous les lieux publics : musée, centre commerciaux, aéroports…etc. Elles créent de véritables checkpoints qui détectent les personnes souffrantes de fièvre. Ceci permet d’interdire à ces derniers l’accès et de rationaliser la présence de personnes à l’intérieur.

L’expérience de Singapour nous donne une idée sur le défi qui attend les villes françaises et qui consistera à dessiner un nouveau modèle de partage de l’espace urbain et à inviter les citoyens à revoir leur rapport à l’espace public.

Par Mehdi Kerriche

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