Pour contenir la propagation du Covid-19, Pékin a fermé, dès le mois de janvier, les villes les plus touchées par l’épidémie. Le gouvernement chinois a également ordonné la fermeture prolongée des usines et des commerces et le confinement de la population.

S’il ne faisait nul doute que la crise sanitaire allait entraîner de lourdes répercussions économiques, les pertes s’avèrent beaucoup plus importantes et graves que prévu.

Le 15 mars, le Bureau national des statistiques de Chine a publié un rapport révélant une baisse de 13,5 % de la production industrielle au cours des deux premiers mois de l’année.
Ainsi, ces résultats sont pires que la baisse de 3,0 % annoncée par les spécialistes.

Les ventes au détail ont chuté de 20,5 % au cours des deux premiers mois de l’année, une période marquée habituellement pour une forte consommation, due notamment au nouvel an chinois.

Quant au secteur du bâtiment, une mesure métrique de l’activité de construction a montré une baisse de 24,5 % dans le pays en raison des quarantaines massives et des mesures d’éloignement social prises pour empêcher la propagation du coronavirus.

Rappelons que la croissance était de 8,0 % encore en décembre. Les économistes s’attendaient à ce que les ventes au détail chutent seulement de 5 %.
Pendant ce temps, le taux de chômage urbain en Chine est passé de 5,2 % en décembre à 5,7 % en février, toujours selon les données officielles.

La situation n’est pas seulement préoccupante pour la Chine, mais concerne l’ensemble des économies mondiales.

Début mars, l’OCDE, a publié un rapport qui alerte sur les conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus sur l’activité et revoit ses prévisions de croissance pour 2020 nettement à la baisse.

Selon ce rapport : «l’économie mondiale est en danger» et s’apprête à affronter «le plus grave danger depuis la crise financière de 2018» soulignent-ils, alors que la maladie a «déjà engendré des souffrances humaines considérables, ainsi qu’un grand chambardement économique»


Certes, la propagation de COVID-19 semble ralentir avec des mesures aussi agressives, d’ailleurs, de nombreux pays touchés par l’épidémie suivent l’exemple de la Chine, en optant pour la stratégie de confinement.

Néanmoins, l’impact sur la production et l’économie de la Chine montre ce qui pourrait arriver prochainement à certains pays, dont la France, passée au stade 3, depuis le début de la propagation du Covid-19.

En effet, jeudi 19 mars, lors d’une séance au Sénat, Edouard Philippe, le premier ministre français a déclaré : 

« Nous sommes entrés dans une crise sanitaire jamais vue, jamais connue en France depuis un siècle et cette crise sanitaire va imposer un coup d’arrêt puissant, massif, brutal, à notre économie. »

Cette déclaration est sans conteste une mise en garde concernant l’avenir sombre qui se profile à l’horizon de l’économie française, presque à l’arrêt depuis quelques jours.

« Nous savons quel impact et quelles conséquences dangereuses peuvent être associés à ce coup de frein massif (…) nous allons tous devoir, collectivement, faire un effort considérable pour permettre à notre pays de repartir» a ajouté le premier ministre.

Par : la rédaction.

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