Les applications de l’IA n’en sont qu’à leurs prémices. Un grand nombre de scientifiques, d’organisations et d’entreprises cherchent des moyens d’exploiter l’intelligence artificielle pour le bien commun et la réduction de la pauvreté.

En effet, reconnaître les causes de la pauvreté est essentiel pour mettre en place des mesures efficaces et durables.

Qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de guerres, de crise alimentaire, ou de la question du manque d’éducation ; l’IA peut aider à identifier les populations  les plus nécessiteuses.

Cette technologie pourrait-être un moyen efficace de s’attaquer à la pauvreté dans des régions spécifiques en améliorant l’agriculture, en augmentant l’éducation et en aidant les habitants à acquérir de nouvelles compétences bénéfiques et utiles aux communautés.

Un algorithme pour une meilleure répartition des aides internationales

L’IA peut également contribuer à une distribution plus optimale de l’aide dans les régions nécessiteuses, celles qui sont déchirées par la guerre, ou dévastées par des catastrophes naturelles.

L’imagerie satellitaire, par exemple, peut aider les chercheurs à y parvenir. Une abondance d’images prises par satellite sur un flux constant sert à identifier les activités mondiales qui reflètent les régions pauvres et riches. Les zones à forte densité de lumière la nuit sont généralement plus riches que celles qui sont dans l’obscurité.

Marshall Burke, professeur adjoint au Département des sciences du système terrestre de l’Université de Stanford a pu établir une cartographie a utilisé des images satellites de zones en plein jour, les superposant à des images nocturnes afin d’identifier les régions les plus pauvres de certaines parties de l’Afrique.

En effet, un algorithme alimenté avec des images satellite de jour et de nuit du Rwanda, du Nigeria, de l’Ouganda, du Malawi et de la Tanzanie, a pu être en mesure de prédire la pauvreté dans ces régions.

Recoupées aux données d’enquête obtenues auprès des ménages, ces informations ont permis à Burke et à son équipe d’atteindre une précision de 81-99% par rapport aux seules images satellites nocturnes.

Dans ce cas, l’IA peut aider à identifier les régions les plus démunies, et à assister les organisations et les travailleurs humanitaires sur le terrain à mesurer l’efficacité de leurs efforts.

L’IA comme instrument de lutte contre l’analphabétisme

Par ailleurs, la pauvreté et le manque d’éducation sont étroitement liés, l’IA pourrait avoir un impact sur les niveaux d’éducation dans les régions les plus défavorisées.

Nous pourrions bientôt voir des chatbots intelligents capables de servir d’enseignants.

Tant qu’il y avait accès à une connexion ordinateur/internet, un professeur d’IA pourra facilement guider les élèves à travers un programme en utilisant l’analyse en temps réel et l’apprentissage automatique. Cela sert à évaluer le niveau d’éducation et d’apprentissage et les compétences de chaque élève. L’argent ne sera plus un obstacle à une bonne éducation.

Une autre façon dont l’IA peut contribuer à la promotion des niveaux d’éducation est l’apprentissage sur mesure.

Chacun apprend de différentes manières, certaines personnes sont des auditeurs, d’autres plus visuels, et d’autres apprennent en faisant des choses pratiques. Plutôt que les méthodes actuelles d’une seule forme d’apprentissage, l’IA pourrait aider à identifier les besoins d’apprentissage des élèves et à en optimiser le processus.

Ainsi, les enfants issus de milieux défavorisés pourraient acquérir les compétences nécessaires pour progresser et obtenir l’espoir d’un avenir meilleur.

Le géant IBM a lancé un projet «  Vaincre l’analphabétisme ». Il est question d’utiliser l’IA pour aider les apprenants adultes analphabètes ou peu alphabétisés à naviguer dans les textes avec plus d’assurance. Il s’agit de traduire des textes,   présenter sa signification de base par le biais d’images ou de simples mots parlés.

 

Une meilleure production agricole grâce à l’IA

Dans de nombreuses régions où la pauvreté sévit, beaucoup de personnes dépendent entièrement de l’agriculture. L’IA pour lutter contre la pauvreté grâce à l’amélioration de l’agriculture.

FarmView est un projet lancé par des spécialistes de l’IA de l’Université Carnegie Mellon. Il consiste à utiliser la robotique et l’intelligence artificielle pour améliorer la durabilité des cultures vivrières de base dans les pays en développement.

La culture du sorgho est étudiée par des chercheurs qui utilisent la technologie des drones, la robotique et l’apprentissage machine afin d’analyser la meilleure façon d’optimiser la croissance de ces cultures.

En outre, le sorgho sert à la production d’aliments, de boissons et de biocarburants, de sorte que la possibilité de le cultiver profiterait grandement aux régions pauvres qui dépendent de l’agriculture comme principale source de revenus. L’apprentissage machine y contribue en intégrant les données recueillies au cours de la saison de croissance dans un modèle d’IA qui pourrait aider à prédire les meilleures façons pour les agriculteurs d’optimiser cette culture.

Quoi qu’il en soit, ce n’est là que le début  de l’utilisation de  l’IA  sur les causes directes de la pauvreté.

Par la rédaction.

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