Des découvertes scientifiques ont démontré que notre estomac et notre gros intestin n’étaient pas seulement des organes chargés de la digestion, au contraire, l’intestin grêle est étroitement relié à notre cerveau, à tel point qu’on peut le qualifier de « second cerveau ».

Cela est dû à la flore microbienne, appelée aussi flore intestinale, il s’agit d’organismes invisibles à l’œil nu, comme les bactéries et les champignons microscopiques qui colonisent notre estomac, et surtout notre intestin.

L’intestin et le cerveau sont étroitement connectés, cela a conduit les chercheurs à s’intéresser aux liens possibles entre un déséquilibre au niveau du microbiote intestinal et certains troubles psychiques fréquemment rencontrés, comme le stress ou l’anxiété.

Le microbiote intestinal semble avoir un effet modérateur sur la réponse au stress, l’’ensemble des recherches scientifiques suggère que le microbiote intestinal joue un rôle sur nos comportements et notre réactivité émotionnelle.

 

L’humain, un agglomérat de micro-organismes ?

 

En effet, notre tube digestif abrite des milliards de milliards de micro-organismes, un nombre estimé deux fois supérieur à celui des cellules qui constituent notre corps. Cet ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes constitue notre microbiote intestinal.

Son rôle est de mieux en mieux connu et les chercheurs tentent aujourd’hui de comprendre les liens entre les déséquilibres du microbiote et certaines pathologies, en particulier les maladies auto-immunes et inflammatoires.

Ces micro-organismes exercent une influence sur le cerveau humain, le système immunitaire et l’expression génique, ils peuvent aussi produire des neurotransmetteurs comme la dopamine, qui est impliquée dans des sentiments d’euphorie et d’agression.

L’idée communément admise est que chaque humain est unique, mais à mesure que les scientifiques en apprennent davantage sur le microbiome, l’idée que l’humain est un organisme singulier est reconsidérée, certains biologistes ont suggéré que les micro-organismes qui peuplent notre corps sont une partie intégrante de ce qui nous constitue, nous serions davantage un agglomérat de milliards d’organismes qu’une individualité.

En d’autres termes, ce qui était traditionnellement considéré comme faisant partie de l’être humain est en grande partie d’origine bactérienne.
Un article publié en février dans la revue en libre accès PLOS postule que les micro-organismes qui vivent dans votre bouche, votre estomac et votre peau «remettent en question notre concept de soi».

Cela ne signifie pas que les humains ne sont pas uniques – nous sommes évidemment différents les uns des autres – mais que notre unicité ne provient pas seulement de la génétique ou de notre cerveau, mais aussi des autres organismes vivant dans et sur notre corps.

Lorsque nous considérons le fait que les microbes ont une telle influence sur notre cerveau, notre système immunitaire et nos génomes, il devient soudainement difficile de définir un «individu» humain.

 

De l’infiniment petit à l’infiniment grand

 

Selon certaines théories, notre Univers serait un organisme vivant géant, et nous serions des hôtes équivalents à nos micro-organismes.

Déjà évoquée par le physicien Jean Charon, cette théorie se base sur les troublantes similitudes qui existent entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, comme par exemple, la structure à très grande échelle de l’univers qui n’est pas sans rappeler les neurones du cerveau humain.

Le scientifique Ethan Siegel a publié un article dans le magazine Forbes

qui étaye la thèse de l’univers vivant, il écrit :

«sommes-nous les cellules du cerveau d’une créature bien plus importante, à une échelle planétaire, qui n’a pas conscience de son existence? Comment le savoir? Comment tester cette hypothèse?»

Si d’un point de vue microscopique nos microbes influent sur notre santé et notre humeur, d’un point de vue du macroscopique, serions-nous les micro-organismes qui influencent notre Univers hôte ?

Par la rédaction

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