Les incubateurs de startup ne sont plus l’apanage des grandes entreprises ni de l’Etat.  Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) s’y mettent aussi. Certaines d’entre elles se sont déjà dotées de pareilles structures adaptées à leur tailles et à leurs ambitions.

Parmi les  ETI pionnières dans  la  démarche,  le groupe Galilé; un conglomérat industriel de 16 PME/PMI qui emploie actuellement 500 collaborateurs dans plusieurs pays.

En effet, son fondateur et dynamique président Eric Michoux a créé un incubateur virtuel « www.galile360.fr », enrichi  d’un concours récompensant l’idée entrepreneuriale la plus innovante.

Selon lui: « il y a de très grandes entreprises qui créent elles mêmes des incubateurs. ceux-ci leurs permettent d’imaginer leurs nouveaux métiers grâce aux idées nouvelles. Cependant les ETI comme Galilé ne sont pas assez grosses pour créer des incubateurs sur ce model, c’est pour ça que Galilé a créé le premier incubateur pour ETI qui permet à une entreprise de taille intermédiaire d’imaginer ses futurs métiers grâce aux jeunes. »

“Une idée = Un emploi”

La seconde édition de ce concours national s’est tenue mercredi dernier à Paris. A son issue, le lauréat François Lévêque, créateur de l’éditeur de logiciel en plastronique ECS3D, s’est vu attribuer un prêt d’honneur pour financer son premier emploi et un coaching d’un mentor pour l’aider à démarrer son entreprise.

Spécificités de l’incubateur ETI

Mis à part la forme originale de cet incubateur ETI (format numérique), Galilé360° a une spécificité remarquable: la plus part des mentors sont des ingénieurs et des techniciens capables de développer des produits techniques et technologiques; tout ce que ne savent pas faire ou très peu les financiers, les fonds d’investissement ou les business angels. d’ailleurs, Eric Michoux insiste sur l’importance de ce point: « Les financiers regardent souvent des dossiers de projets très techniques et très technologiques avec beaucoup de recul car ils ne comprenaient pas ce que peut apporter l’idée. Les  mentors de notre incubateur sont des techniciens qui ont cette faculté. »

L’autre avantage est que ces mentors ont été chef d’entreprise, ont connus les difficultés d’un entrepreneur et sont capables aujourd’hui d’aider les jeunes notamment dans la phase amont de leur projet. « C’est lors de cette période critique que les jeunes entrepreneurs ont le plus besoin d’être encadrés et entourés de gens expérimentés pour les aider. » ajoute le fondateur.

Incubateur ETI, quelle valeur ajoutée?

L’intérêt de cette initiative est multiple car elle permet de:

Insuffler des idées nouvelles aux entreprises : l’intérêt est mutuel; les ETI y trouvent aussi leur compte. Elle peuvent ainsi oxygéner l’entreprise avec des jeunes entrepreneurs porteurs d’ idées originales dans les nouvelles technologies.  Le coeur du dispositif est bien la  collaboration entre des directeurs expérimentés qui jouent le rôle de mentors et des jeunes pousses  porteuses d’idées nouvelles. Ce cercle vertueux permet d’inventer les entreprises du futur.

Encourager l’entreprenariat :  dépasser le stade de la simple idée pour la transformer en un projet d’entreprise solide et rentable est un enjeu majeur. Plus que l’aspect financier, la peur de se retrouver isolé et seul face aux difficultés constitue le principal frein qui dissuade les porteurs de projets à franchir le pas. D’où l’importance de l’accompagnement par des mentors aguerris .

Participer à l’essor de l’économie française par la création d’emplois: L’incubateur Galilé 360° vise à dynamiser l’emploi partout en France et ce, en permettant aux lauréats de son concours national Galilé 360° qui porte d’ailleurs le slogan « 1 Idée = 1 Emploi », de financer leur première embauche. Sur ce point, Olivier Dassault, parrain  de cette initiative, affirme que ceux qui inventent, créeront de nouveaux besoins dont nous n’avons pas encore idée aujourd’hui. Dans une une de ses déclarations, il invite à l’action de chacun : « faisons confiance à cette belle jeunesse, partageons notre expérience pour la faire avancer, grandir plus vite et donnons-lui l’opportunité de construire son avenir en toute liberté. Il est de notre devoir d’offrir un laissez- passer pour tous les possibles, avec à la clef la création d’emplois. »

Enfin, créer et faire vivre un incubateur est une démarche d’intérêt commun mais aussi intéressée et assumée par chaque acteur; elle pourrait être reproduite par d’autres ETI et pourquoi pas par des PME/TPE. ces dernières constituent plus de 99% des entreprises en France et emploient à elles seules 49% de travailleurs (Source Insee). Si chacune participe à la création d’un seul emploi on règlerait une grande partie le problème du chômage en France.

Par Yasmine Briki

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