Le concept d’espaces de travail ouverts peut sembler récent, mais il existe pourtant depuis les années 1940. À l’époque, les architectes ont convaincu les entreprises que les open spaces renforceraient la communauté, la connexion et l’inclusion au travail.

Avance rapide jusque 2005, lorsque Google a engagé l’architecte Clive Wilkinsonpour créer des bureaux collectifs et des salles de réunion vitrées au siège social de Mountain View, en Californie. Comme c’est le cas pour de nombreuses tendances, lorsque des entreprises respectées et prospères innovent, d’autres les suivent.

Aujourd’hui, la grande majorité (80 %) des entreprises américaines ont des espaces de travail ouverts avec peu ou pas de séparation entre les bureaux. Récemment, Walmart a annoncé que son nouveau bureau situé dans l’Arkansas et regroupant plus de 14 000 employés, disposerait d’un étage en open space afin d’attirer la prochaine génération de talents.

Les chercheurs de Harvard, Ethan Bernstein et Stephen Turban proposeraient sûrement à Walmart de revoir leur position, suite aux résultats d’une étude récente, qui montre que les employés travaillant dans un bureau ouvert consacrent 73 % moins de temps aux interactions en face à face. Bien que les employés puissent se voir lorsqu’il n’y a pas de cloison entre eux, ils se tournent plutôt vers la technologie, car ils attachent de l’importance à la confidentialité et au silence.

Les bureaux ouverts peuvent ne pas plaire à tous les employés, mais d’après de nouvelles recherches, les générations plus jeunes les apprécient et sont prêtes à accepter leurs inconvénients. En collaboration avec Poly, nous avonsinterrogé 5 150 travailleurs et avons constaté que plus de la moitié des générations Z et Y souhaitaient des bureaux ouverts, contre 38 % des baby-boomers. Ce qui est encore plus intéressant, c’est que plus de la moitié des membres de la génération Z affirment être plus productifs lorsqu’ils travaillent dans le bruit ou parlent à d’autres personnes, tandis que 60 % des baby-boomers sont plus productifs au calme – ce qui explique probablement pourquoi la génération Z préfère travailler dans un bureau physique plutôt qu’à la maison.

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Une étude distincte que nous avons réalisée avec Kronos le confirme. Nous avons constaté que les membres de la génération Z préféraient communiquer avec leur équipe et recevoir les commentaires de leurs responsables en personne. Même avec toutes les technologies collaboratives qui leur permettent de travailler à distance, les jeunes générations apprécient toujours le contact humain qu’elles peuvent uniquement trouver au bureau.

Les préférences générationnelles relatives aux configurations de bureau étant différentes, les entreprises doivent rechercher des espaces de travail flexibles répondant aux besoins de chacun. Voilà pourquoi les espaces de co-working sont devenus si populaires ces dernières années. Les jeunes employés recherchent un sens de la communauté et la flexibilité afin d’être plus efficaces dans leur travail. WeWork, par exemple, propose toutes sortes de configurations pour répondre aux préférence variées, telles que les huddle rooms, les salons, les cabines téléphoniques, les salles de conférence et les cafétérias. Nous avons tous des habitudes et des préférences de travail différentes. Ainsi, la flexibilité des espaces de travail permet à chacun de sélectionner l’environnement qui répond à ses besoins en fonction de ce qu’il a à faire.

La question n’est pas de savoir si nous devrions passer des bureaux ouverts aux espaces fermés. Nous avons besoin de configurations de bureaux inclusives qui répondent aux préférences de chacun, et pas seulement à un groupe d’âge spécifique. Grâce à la flexibilité de l’espace de travail, les employés qui se plaignent du bruit peuvent aller dans un espace fermé, tandis que d’autres peuvent rester sur place. Souvent, les entreprises prennent des décisions extrêmes, et choisissent un espace totalement ouvert ou fermé, alors que ce que les gens veulent vraiment, c’est de la souplesse, afin de prendre leurs propres décisions en fonction de ce qu’ils ressentent à ce moment-là.

En offrant plusieurs options aux employés, vous leur donnez le contrôle et ils peuvent choisir l’environnement qui fait ressortir leur créativité et leur productivité.

Par : Dan SchawbelPartner and Research Director, Future Workplace.

En collaboration avec le WORLD ECONOMIC FORUM

https://www.weforum.org

Retrouvez l’article original ici.

 

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