Saviez-vous que Simone Veil avait sauvé des algériens de la guillotine?

Issue d’une famille juive de Nice, Simone Veil avait été déportée avec sa famille dans les camps nazis en 1944.

Seule rescapée avec sa soeur, elle revient à Paris après la libération et entreprend des études de droit et de sciences politiques.

En 1957, elle est nommée magistrate à la direction de l’administration pénitentiaire au ministère d la Justice.

Alors que la guerre d’Algérie bat son plein (1954-1962), Edmond Michelet, ministre de la justice et ex déporté, entend surveiller l’application des règles de droit sur le sol algérien.

En 1959, Il envoie Simone Veil, magistrate à la direction de l’administration pénitentiaire pour inspecter les prisons d’Alger.

Environs 600 condamnés à morts femmes et hommes membres du FLN y étaient détenus.

Des militaires extrémistes menaçaient de les exterminer malgré la suspension par le Général de Gaulle, de l’exécution des détenus du FLN en 1958 pour la « Paix des Braves ».

Simone Veil y découvre des conditions inhumaines,

Des procès expédiés, de la torture, des viols et des disparitions.

Avec l’aval d’Edmond Michelet, elle obtient leur transfert vers les prisons de métropole où ils seront mieux traités.

Elle aide leurs avocats à leurs obtenir le statut de prisonniers politiques

et à bénéficier de traitements sanitaires, de lecture et d’apprentissage.

Simone Veil avait par ailleurs, aidé l’avocate Gisèle Halimi à

à faire transférer sa cliente Djamila Boupacha vers la France. Djamila était activiste FLN violée et torturée dans le prisons d’Alger et risquait d’être abattue pour qu’elle ne parle pas.

Simone Veil, décède le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans

Le président Abdelaziz Bouteflika lui témoigne dans une lettre, la reconnaissance de tout le peuple algérien.

Simone Veil est entrée au Panthéon le 30 juin 2018 avec son mari Antoine Veil.

 

Par la Rédaction

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