kyshelter.zip

Une équipe de trois designers polonais a récemment remporté un concours pour la conception d’un gratte-ciel en origami, déployable depuis le ciel dans les zones sinistrées, puis gonflé à l’hélium, tel un gigantesque ballon.

Le bâtiment s’appelle “Skyshelter.zip”, sa structure est conçue pour abriter les réfugiés de catastrophes naturelles comme les ouragans, les tornades et les tremblements de terre.

Cette tour peut atteindre une hauteur de 328 pieds, et peut accueillir jusqu’à 1 000 personnes sur plusieurs étages.

Le système est presque autonome, et peut être déployé rapidement, même sur un sol instable. Piotr Pańczyk, l’un des concepteurs du projet expliquait à NBC News MACH, que les tours d’urgence étaient des « bâtiments prêts à l’emploi ».

L’un des avantage du concept réside dans son empreinte au sol qui représente environ 1/30e de l’espace habituellement nécessaire pour les tentes ou les conteneurs d’urgence, de sorte que seul un petit espace au sol doit être débarrassé des débris pour l’accueillir, ce qui serait particulièrement utile dans les zones urbaines à forte densité démographique.

inside of skyshelter.zip
Autre avantage ; le volume initial du dispositif est relativement compact, donc facile à transporter, et à stocker.

La structure du bâtiment fonctionne selon le même principe que l’origami, mais sur une échelle beaucoup plus grande. La mise en place se fait grâce à des hélicoptères qui positionnent le bâtiment plié sur la zone sinistrée, puis celui-ci est gonflé par un ballon à hélium interne qui finit par servir de dispositif porteur du gratte-ciel.

À l’intérieur, des plaques métalliques légères et imprimées en 3D sont poussées vers le haut, et ces plaques positionnent les bandes de support et les murs du bâtiment, qui sont faits de plastique flexible d’éthylène tétrafluoroéthylène (ETFE), et dans lequel des cellules solaires génératrices d’électricité peuvent être incorporées. Le nombre d’étages de la structure finale dépend de la quantité d’hélium pompée et peut donc être adapté aux besoins du déploiement.

Le bâtiment peut être retiré du site en inversant le processus et en le déroulant de haut en bas.

D’autres usages peuvent être prévus pour ce concept, il pourrait servir de dispensaire de premiers secours, ou même être configuré comme une ferme verticale pour produire de la nourriture dans une zone sinistrée.

Pour l’instant, le projet est encore au stade d’idée, puisqu’une partie de la technologie nécessaire à sa réalisation n’est pas encore disponible. Comme le rappelle Ostap Rudakevych de Pratt Institute à NBC News MACH, “l’hélium est l’un des plus petits atomes et, à ce jour, il n’existe pas de matériau flexible capable de le contenir adéquatement. Le gaz s’échappera lentement au fil des semaines et devra être réapprovisionné périodiquement, sinon la tour s’affaisserait et s’effondrerait”.

Tout en admettant cela, Pańczyk reste optimiste : “ Avec la technologie actuelle, la construction de cette structure s’avérerait très probablement impossible ou extrêmement coûteuse. Mais nous sommes sûrs que ce n’est qu’une question de temps, car la plupart des technologies que nous utilisons existent déjà ou sont en cours de développement”.

 

Par la rédaction.

 

 

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