Dans un climat de prise de conscience collective autour de l’enjeu environnemental et de notre impact sur la planète, la mode n’échappe pas à cette tendance, certains créateur de bijoux n’hésitent pas à utiliser des matières recyclées pour leurs collections.

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, telle pourrait être la devise de ce nouveaux genre de créateurs de bijoux, leur idée consiste à valoriser le déchet en le rendant objet de sublimation, notre rédaction vous propose de découvrir trois de ces nouveaux bijoutiers éco-citoyens.

Des bombes transformées en bijoux

Un demi siècle après la guerre du Vietnam, les ONG estiment qu’il reste 80 millions de projectiles dans le sol, ainsi, 30 % des bombes larguées par l’armée américaine n’ont pas explosées à l’impact, malgré les efforts déployés pour le travail de déminage, chaque année, ces obus sont la causes d’accidents graves, et parfois même de décès.

Une marque américaine de bijoux, Article 22, lance une collection du nom de Peace Bomb, son petit plus : elle fabrique des pièces à partir de métaux de bombes et d’armes explosives neutralisées, transformant ainsi l’horreur de la guerre en quelque chose de positif et d’esthétique. Ce travail s’effectue en association avec une communauté d’artisans laotiens, et a permis le déminage de près de 65 000 m2 de terres au Laos, soit 3m2 nettoyés pour chaque bijou créé. Le nom de la marque vient du 22ème article de la déclaration universelle des Droits de l’homme.

Dell computer crée des bijoux à partir de déchets électroniques

Des tonnes de déchets électroniques produits chaque année, seuls 12,5 % sont recyclés, le fabricant d’ordinateur Dell lance un programme de recyclage et s ‘associe à Nikki Reed, l’actrice star de la saga Twilight, pour présenter une gamme de bijoux en or 14 et 18 carats.

Portant le nom de «The Circular Collection by BaYou with Love», cette nouvelle ligne se compose de bagues, de boucles d’oreilles et de boutons de manchette en or 14-18 carats recyclée, la spécificité de ces bijoux réside dans le métal utilisé pour la conception de cette collection, car celui-ci provient essentiellement des cartes-mères d’ordinateurs usés.

Sur son site internet, la marque déclare : « Nous devrions tous penser «circulaire» dans notre approche du design. Le «détritus» d’une industrie peut être le trésor d’un autre, et avec Dell, nous le prouvons. Faites votre part et recyclez vos appareils électroniques de manière responsable. »

Quand la pollution produit des diamants

La pollution atmosphérique dans les agglomérations constitue une problématique majeure en matière de santé, et une préoccupation commune à toutes les grandes ville du monde, en Chine, où 1 décès sur 6 est imputable à la pollution, et où les nuages noirs de pollution rendent l’air à peine respirable, les autorités tentent de trouver des solutions efficaces, un géant purificateur d’air géant a été installé à Pékin récemment.

L’œuvre urbaine est de Daan Roosegaarde, un architecte hollandais, l’installation est nommée la Smog Free Tower, ce purificateur d’air mesurant 7 mètres de hauteur, parvient à traiter près de 30.000 mètres cubes d’air par heure en aspirant environ 75% des polluants majeurs présents dans l’atmosphère, y compris les particules fines PM2,5 et PM10, et chose incroyable, ce dispositif ne consomme pas plus d’énergie qu’une bouilloire électrique.

Le fonctionnement de ce système est relativement simple, des filtres électromagnétiques sont installés en bas des tours, ceux-ci attirent et capturent les particules fines et lourdes, l’air propre est ensuite rejeté dans le ciel, et perce ainsi un “trou” d’air purifié à 75% pour un diamètre de 50 mètres dans l’épais nuage de pollution.

Après avoir collecté toutes les matières polluantes, celles-ci sont compressées durant 30 minutes environ et sont ensuite couvertes pour créer un diamant noir. Cette pierre précieuse d’1 mm³, composé à 42% de carbone, représente 1000 m³ de pollution atmosphérique, soit une journée entière de pollution.

Les diamants sont montés en bagues ou en boutant de manchettes, les bagues sont commercialisées aux alentours de 250 euros, leur vente financera la construction de nouveaux dispositifs Smog Free Tower, par ailleurs le projet devrait être prochainement étendu à trois autres villes chinoises.

 

Par la Rédaction.

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