La France se dotte d’un centre national contre le terrorisme et nome l’ambassadeur de France à Alger à la tête de la DGSE.

L’Elysée a annoncé mercredi la création d’un “centre national du contre-terrorisme”, placé auprès du président de la République, qui sera dirigé par Pierre de Bousquet de Florian, ex-numéro 1 de la DST.

Cette structure sera placée au sein de la Coordination nationale du renseignement qui sera également dirigée par Pierre Bousquet de Florian. Il a été ajouté que la nomination de ce dernier sera actée en Conseil des ministres du 21 juin.

Selon l’Elysée, la mission qui incombe à ce nouveau Centre national du contre-terrorisme est le “pilotage stratégique des services de renseignement et leur coordination” ainsi que “la proposition au président des plans d’action concertés sur l’action des services de renseignement” et d’ajouter qu’il “rendra compte chaque semaine au conseil de défense, où s’élabore la stratégie de lutte contre le terrorisme

Par ailleurs, la DGSI (Direction général de la sécurité intérieure) sera confiée à Laurent Nuñez, actuel préfet de police des Bouches-du-Rhône.

D’Alger à la DGSE

Autre nomination, selon l’Elysée et selon les médias principaux, la fameuse Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) sera dirigée par l’actuel ambassadeur à Alger: Bernard Emié.

Ce dernier, avant d’être en poste à Alger en 2014, il a été conseiller technique et diplomatique de Jacques Chirac à l’Elysée de 1995 à 1998.

Il est intéressant de noter qu’après Bernard Bageolet, c’est la seconde fois qu’est nommé un ancien ambassadeur de France à Alger à la tête de la DGSE.

Probablement que certaines qualités culturelles et de “grande écoute” sont requises pour occuper un poste aussi stratégique. On pourrait aussi penser ironiquement, qu’occuper un poste diplomatique en Algérie est très formateur en terme de sécurité.

Algérie-France: Un couple pas si ordinaire que cela

Selon Abdeldjelil LABDI, Consultant, Analyste Expert en Intelligence Economique et Défense: “la compétition entre Alger et Paris est une vieille histoire qui remonte au siècle dernier. Le poste d’Ambassadeur Français à Alger est un poste très prenant et demande énormément d’efforts d’adaptation à l’incertitude et à l’imprevisibilité qui sont bien Algériennes. Sans se rendre compte, l’Ambassadeur développe des aptitudes qui s’avèreront par la suite très utiles aux services et en particulier à tout ce qui à trait à l’incertain et l’imprévisible qui sont devenus les caractéristiques de notre actuel environnement”.

 

Par Manon Perez

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