La maladie d’Alzheimer constitue un défi sanitaire de taille pour les pays développés.

Selon l’OMS, 50 millions de personnes seraient atteinte de démence à travers le monde, dont 25 % pour l’Europe. Ce chiffre pourrait bien tripler dans les trois prochaines décennies.

L’Alzheimer’s Disease International  indique que dans 70 % des cas, la maladie d’Alzheimer serait l’une des principales cause de démence.

L’institut américain Rand Corporation a publié un récent rapport évaluant la capacité des infrastructures médicales dans six pays européens, pour face à la maladie d’Alzheimer.

Le rapport souligne qu’il n’existe actuellement aucun traitement modificateur de l’évolution de la maladie d’Alzheimer, néanmoins, des traitements sont en cours d’élaboration et l’un d’eux pourrait devenir disponible dans un avenir proche.La thérapie devrait cependant traiter les patients au stade précoce afin de prévenir ou de retarder la progression vers la démence.

Les patients pourraient d’abord subir un dépistage des signes de perte de mémoire à un stade précoce ou de déficience cognitive légère, puis subir un test de dépistage de la pathologie, puis un traitement visant à arrêter ou à ralentir la progression vers la maladie d’Alzheimer.

Le rapport estime que dans les 28 pays de l’Union européenne, environ 20 millions de personnes âgées de plus de 55 ans seraient atteintes d’une déficience cognitive légère, cela, bien que la plupart d’entre elles n’aient pas effectué de tests de dépistage.

Ainsi, lorsqu’un traitement deviendra disponible, un nombre important de patients atteints de ces troubles aurait besoin d’un dépistage, d’un diagnostic, puis d’un traitement le plus rapidement possible afin de prévenir la progression vers la maladie d’Alzheimer.

Cette recherche analyse l’état de préparation des systèmes de soins de santé dans six pays européens : France, Allemagne, Italie, Espagne, Suède et Royaume-Uni. Cependant, la problématique qui se pose consiste à savoir si ces pays seraient en mesure d’assurer un diagnostic et un traitement opportun lorsque le traitement modificateur de la maladie d’Alzheimer deviendrait disponible ?

L’analyse suggère que les systèmes de soins de santé de ces pays ne disposeraient pas de capacités suffisantes pour diagnostiquer et traiter le grand nombre de patients au stade précoce de la maladie d’Alzheimer. Les temps d’attente prévus devraient varier de cinq mois pour le traitement en Allemagne, à 19 mois pour la France.

Selon le rapport, cette nouvelle thérapie pourrait remettre en question le système de soins de santé actuel dans les six pays examinés. L’analyse porte sur l’offre de spécialistes des maladies cognitives, les outils de diagnostic utilisés pour identifier la maladie, et l’accès aux centres de soin qui administreraient le traitement.

L’étude a révélé que le principal problème se situerait dans le manque de spécialistes qualifiés formés pour diagnostiquer les patients à un stade précoce.

Certains pays ont trop peu de spécialistes médicaux dans ce domaine, et pourraient avoir grandement besoin d’une formation supplémentaire pour faire face à la demande en cas de mise sur le marché d’un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer.

Le rapport RAND estime que jusqu’à un million de patients atteints de troubles cognitifs légers dans les six pays pourraient développer la démence d’Alzheimer à cause de cette défaillance.

 

Par : la rédaction.

Retrouvez le rapport Rand Corporation ici.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Share: