Le principe des Lumières selon lequel nous pouvons utiliser la raison et la sympathie pour améliorer l’épanouissement humain peut sembler évident, rebattu et démodé. Mais ce n’est pas le cas. Plus que jamais, les idéaux de la raison, de la science, de l’humanisme et du progrès ont besoin d’être défendus coûte que coûte.

Nous prenons ces avantages pour acquis : des nouveau-nés qui vivront plus de huit décennies, des marchés débordant de nourriture, de l’eau propre qui apparaît presque d’un claquement de doigts et des déchets qui disparaissent tout aussi facilement, des pilules qui viennent à bout d’une infection pénible, des fils qui ne sont pas envoyés à la guerre, des filles qui peuvent marcher dans les rues en toute sécurité, des personnes qui critiquent ouvertement les dirigeants et ne sont ni emprisonnées ni abattues, tout le savoir et la culture du monde disponibles dans un format de poche.

Mais il s’agit là d’accomplissements humains et non de droits de naissance. Dans la mémoire de nombreux lecteurs, ainsi que d’après l’expérience de ceux qui vivent dans les régions les moins chanceuses du monde, la guerre, la pénurie, la maladie, l’ignorance et les menaces mortelles font naturellement partie de l’existence. Nous savons que les pays peuvent retourner à ces conditions primitives, et c’est à nos risques et périls que nous faisons mine d’ignorer les accomplissements du siècle des Lumières.

Les idéaux des Lumières sont des produits de la raison humaine, mais ils mènent une lutte constante contre d’autres aspects de la nature de l’Homme : la loyauté envers sa tribu, la déférence envers l’autorité, la pensée magique, l’attribution des causes de malheur à des personnes malfaisantes.

La deuxième décennie du 21ème siècle a vu s’élever des mouvements politiques dépeignant leur pays comme étant entraîné dans une dystopie infernale par des factions pernicieuses auxquelles pourrait seul résister un leader fort, qui saurait « rendre sa grandeur » au pays. Ces mouvements ont été appuyés par un discours que partagent bon nombre de leurs opposants les plus féroces, selon lequel les institutions de la modernité ont échoué et chaque aspect de la vie subit une crise de plus en plus grave ; le monde deviendrait ainsi un endroit meilleur si les institutions étaient détruites. Il est plus difficile d’identifier une vision positive qui appréhende les problèmes du monde dans un contexte de progrès, sur laquelle s’appuyer pour résoudre ces problèmes.

Se penchant sur la question des idéaux libéraux en 1960, peu de temps après qu’ils aient connu leur plus grande épreuve, l’économiste F. A. Hayek observait : « D’antiques vérités ne sauraient survivre dans l’esprit des hommes sans se régler périodiquement sur la langue et les concepts des générations successives » (prouvant sa théorie sans le vouloir en utilisant l’expression « l’esprit des hommes »). « Des expressions qui, à un moment donné, étaient les plus efficaces qu’ils avaient, deviennent progressivement si ternies par l’usage qu’elles cessent d’avoir un sens précis. Les idées sous-jacentes peuvent être aussi valables qu’auparavant, mais les mots, même lorsqu’ils se réfèrent à des problèmes que nous rencontrons encore, ne transmettent plus la même conviction ».

LE COURAGE DE SE SERVIR DE SON PROPRE ENTENDEMENT

Le Siècle des Lumières a triomphé – c’est sans doute l’histoire la moins racontée au monde, et pourtant la plus importante. Parce que ce triomphe reste peu connu, les idéaux sous-jacents de la raison, de la science et de l’humanisme restent sous-estimés. Loin de former un consensus insipide, ils sont traités par les intellectuels de notre époque avec indifférence, scepticisme et parfois mépris. Selon moi, si l’on prend la peine de les apprécier à leur juste valeur, les idéaux des Lumières sont en réalité émouvants, inspirants et nobles.

Qu’est-ce que les Lumières ? Dans un essai de 1784 ayant cette question pour titre, Emmanuel Kant répond qu’il s’agit de « la sortie de l’homme de l’immaturité, dont il est lui-même responsable », de sa soumission « paresseuse et lâche » aux « dogmes et formules » de l’autorité religieuse ou politique.

La devise des Lumières, proclamait-il, est « Aie le courage de te servir de ton propre entendement » et sa revendication fondamentale est la liberté de pensée et d’expression.

Qu’est-ce que le siècle des Lumières ? Il n’y a pas de réponse officielle, car l’époque nommée par l’essai de Kant n’a jamais été délimitée par des cérémonies d’ouverture et de clôture comme les Jeux olympiques, et ses principes ne sont pas non plus stipulés dans un serment ou un credo. Le siècle des Lumières est traditionnellement situé aux deux derniers tiers du 18e siècle, bien qu’issu de la révolution scientifique et du Siècle de la raison au 17e siècle et répandu à l’apogée du libéralisme classique de la première moitié du 19e siècle. Cette époque regorgeait d’idées, parfois contradictoires, autour de quatre thématiques principales : la raison, la science, l’humanisme et le progrès.

La raison est au premier plan et n’est pas négociable. Dès que vous soulevez la question de ce que devrait être notre raison de vivre (ou toute autre question), tant que vous soutenez que vos réponses, quelles qu’elles soient, sont raisonnables ou justifiées ou vraies et que, par conséquent, d’autres personnes devraient également y croire, alors vous vous êtes engagé envers la raison, ainsi qu’envers des croyances que vous considérez comme des principes objectifs.

Beaucoup d’écrivains confondent aujourd’hui la croyance des Lumières en la raison et l’affirmation invraisemblable que les humains sont des agents parfaitement rationnels. Rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité historique. Des penseurs comme Kant, Baruch Spinoza, Thomas Hobbes, David Hume et Adam Smith étaient des psychologues curieux de tout et tous trop conscients de nos passions et de nos manies irrationnelles. Si l’application délibérée de la raison était nécessaire, c’est précisément parce que nos habitudes de pensée ordinaires ne sont pas particulièrement raisonnables.

Cela nous mène au deuxième idéal, la science, l’affinement de la raison pour comprendre le monde. La révolution scientifique était révolutionnaire d’une manière qu’il est difficile d’apprécier aujourd’hui, maintenant que ses découvertes sont devenues une seconde nature pour la plupart d’entre nous.

Pour les penseurs des Lumières, rejeter l’ignorance et la superstition a montré à quel point notre sagesse conventionnelle pouvait être erronée, et comment les méthodes de la science – scepticisme, faillibilisme, débat ouvert et tests empiriques – sont un modèle à suivre afin d’obtenir des connaissances fiables.

Cette connaissance suppose la compréhension de soi-même. Le besoin d’une « science de l’homme » était un thème qui liait les penseurs des Lumières, en désaccord sur beaucoup d’autres points. Leur conviction qu’il existait une nature humaine universelle et qu’elle pouvait être étudiée scientifiquement, en ont fait des praticiens précurseurs de sciences qui ne seraient nommées que des siècles plus tard.

L’idée d’une nature humaine universelle nous amène à un troisième thème, l’humanisme. Hantés par la mémoire historique de siècles de carnage religieux (les Croisades, l’Inquisition, les chasses aux sorcières, les guerres de religion européennes), les penseurs du Siècle de la raison et des Lumières ont vu un besoin urgent de fondement laïque de la morale. Ils ont jeté les bases de ce que nous appelons aujourd’hui l’humanisme, qui privilégie le bien-être des hommes, des femmes et des enfants plutôt que la gloire de la tribu, de la race, de la nation ou de la religion. Ce sont les individus, et non les groupes, qui sont sensibles, qui ressentent le plaisir et la douleur, l’épanouissement et l’angoisse.

Leur sensibilité humaniste a poussé les penseurs des Lumières à condamner non seulement la violence religieuse, mais aussi les cruautés de leur époque sans lien avec la religion, y compris l’esclavage, le despotisme, les exécutions pour des délits mineurs tels que le vol à l’étalage et le braconnage, et les punitions sadiques comme la flagellation, l’amputation, l’empalement, l’éviscération, le supplice de la roue et le bûcher. Si l’abolition de l’esclavage et des châtiments cruels n’est pas un progrès, rien ne l’est ; ce qui nous amène au quatrième idéal des Lumières.

Grâce à notre compréhension du monde améliorée par la science et à notre cercle de sympathie élargi par la raison et le cosmopolitisme, l’humanité fut capable de faire des progrès intellectuels et moraux.

L’idéal du progrès ne doit pas être confondu avec le mouvement du 20e siècle visant à reconcevoir la société pour avantager les technocrates et planificateurs, ce que le politiste James Scott appelle le haut modernisme. Au cours du siècle des Lumières la volonté de progrès s’est concentrée sur les institutions humaines, elle n’a pas tenté de façonner la nature humaine. Les systèmes conçus par les humains tels que les gouvernements, les lois, les écoles, les marchés et les organismes internationaux sont une cible naturelle pour appliquer la raison dans un but d’amélioration de la condition humaine.

Cette façon de penser nous amène à voir que le gouvernement n’est pas un fiat divin appelé à régner, un synonyme de « société » ou l’incarnation de l’âme nationale, religieuse ou raciale. Il s’agit d’une invention humaine, autorisée tacitement dans un contrat social, conçue pour améliorer le bien-être des citoyens en coordonnant leur comportement et en décourageant les actes égoïstes qui peuvent tenter chacun de nous, mais aggravent la situation de tous. Produit le plus célèbre des Lumières, la Déclaration d’indépendance stipule qu’afin de garantir le droit à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur, les gouvernements sont établis parmi les hommes et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés.

LA PAIX ET LA PROSPÉRITÉ

Le siècle des Lumières a également fait place à la première analyse rationnelle de la prospérité. Son point de départ n’était pas la manière dont la richesse était distribuée, mais la question préalable de savoir comment la richesse existe en premier lieu. Smith, s’appuyant sur les influences françaises, hollandaises et écossaises, a noté que de nombreuses choses utiles ne peuvent être créées par un fermier ou un artisan isolé. Elles relèvent d’un réseau de spécialistes qui combinent et échangent les fruits de leur ingéniosité, de leurs compétences et de leur travail.

La spécialisation ne fonctionne que dans un marché qui permet aux spécialistes d’échanger leurs biens et services, et, selon Smith, l’activité économique est une forme de coopération mutuellement bénéfique (un jeu à somme positive, dans le jargon d’aujourd’hui) : chacun récupère quelque chose qui lui est plus précieux que ce qu’il a abandonné. Grâce à l’échange volontaire, les gens profitent aux autres ainsi qu’à eux-mêmes : « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme. » Smith n’entendait pas par-là que les gens sont cruellement égoïstes, ou devraient l’être : il figurait au contraire parmi les commentateurs de la sympathie humaine les plus passionnés de l’histoire. Il disait seulement que dans un marché, la tendance des gens à prendre soin de leur famille et d’eux-mêmes bénéficie à tous.

L’échange peut rendre une société entière non seulement plus riche mais aussi plus agréable, car dans un marché efficace, il est moins cher d’acheter des choses que de les voler, et les autres ont plus de valeur pour vous quand ils sont en vie. (Comme l’économiste Ludwig von Mises l’a dit des siècles plus tard : « Si le tailleur part en guerre contre le boulanger, il devra désormais faire cuire son propre pain. ») De nombreux penseurs des Lumières, dont Montesquieu, Kant, Voltaire, Diderot et l’abbé de Saint-Pierre, ont adopté l’idéal du doux commerce. Les fondateurs américains, George Washington, James Madison et surtout Alexander Hamilton, ont conçu les institutions de la jeune nation afin de la nourrir.

Cela nous amène à un autre idéal des Lumières : la paix. La guerre était monnaie courante dans l’histoire et il était naturel de la voir comme un élément permanent de la condition humaine et de considérer que la paix ne pourrait arriver qu’à l’ère messianique. Mais avec l’avènement des Lumières, la guerre ne fut plus considérée comme un châtiment divin à endurer et déplorer, ni comme un concours glorieux à gagner et à célébrer, mais comme un problème pratique à atténuer et à résoudre un jour. Dans « Vers la paix perpétuelle », Kant exposa des mesures qui dissuaderaient les dirigeants de faire entrer leurs pays en guerre. En plus du commerce international, il recommanda des républiques représentatives (que nous appellerions démocraties), la transparence mutuelle, des normes contre la conquête et l’ingérence interne, la liberté de voyager et de s’installer dans un autre pays que le sien, et une fédération des États qui arbitrerait leurs différends.

Malgré la vision des Fondateurs, des Rédacteurs et des Philosophes, ce livre ne traite pas de l’adoration des Lumières. Les penseurs des Lumières étaient des hommes et des femmes de leur époque, le 18e siècle. Certains étaient racistes, sexistes, antisémites, esclavagistes ou duellistes. Ils auraient été les premiers à l’admettre. Si vous invoquez la raison, alors c’est l’intégrité des pensées qui compte, et non les personnalités des penseurs. Et si vous êtes tourné vers le progrès, vous ne pouvez prétendre avoir tout compris.

 

LA “PROGRESSOPHOBIE”

Les intellectuels détestent le progrès. Les intellectuels qui se disent « progressistes » détestent vraiment le progrès. Ce n’est pas qu’ils détestent les fruits du progrès : la plupart des spécialistes, des critiques et de leurs lecteurs bien-pensants utilisent des ordinateurs plutôt que des plumes et des encriers, et préfèrent se faire opérer sous anesthésie plutôt que sans. C’est l’idée de progrès qui fâche les intellectuels, la conviction des Lumières qu’en comprenant le monde, nous pouvons améliorer la condition humaine.

L’idée que le monde est meilleur qu’il ne l’était et peut encore s’améliorer est depuis longtemps tombée en désuétude au sein de l’intelligentsia. Dans The Idea of Decline in Western History, Arthur Herman montre que les prophètes du malheur sont les vedettes des arts libéraux, y compris Nietzsche, Arthur Schopenhauer, Martin Heidegger et tout un chœur d’éco-pessimistes. Dans History of the Idea of Progress (1980), le sociologue Robert Nisbet partageait cet avis : « Le scepticisme à l’égard du progrès occidental, autrefois confiné à un très petit cercle d’intellectuels du 19e siècle, s’est accru et s’est étendu non seulement à la grande majorité des intellectuels de ce dernier quart de siècle, mais aussi à plusieurs millions d’autres personnes en Occident. »

Mais il n’y a pas que ceux qui intellectualisent pour gagner leur vie qui pensent que le monde court à sa perte. Cela concerne aussi des gens ordinaires, lorsqu’ils passent « en mode analyse ». Fin 2015, de larges majorités dans 11 pays développés ont déclaré que « le monde s’aggravait » et, au cours des 40 dernières années ou presque, selon une forte majorité d’Américains, le pays « allait dans la mauvaise direction ».

Rien d’étonnant à cela ; en effet, chaque jour, l’actualité est remplie d’histoires sur la guerre, le terrorisme, le crime, la pollution, l’inégalité, l’abus de drogues et l’oppression. Face aux habitudes journalistiques et aux biais cognitifs qui font ressortir le pire chez les uns et les autres, comment pouvons-nous bien évaluer l’état du monde ? En comptant.

La plupart des gens s’accordent à dire que la vie vaut mieux que la mort. La santé vaut mieux que la maladie. La satiété vaut mieux que la faim. L’abondance vaut mieux que la pauvreté. La paix vaut mieux que la guerre. La sécurité vaut mieux que le danger. La liberté vaut mieux que la tyrannie. L’égalité des droits vaut mieux que le sectarisme et la discrimination. L’alphabétisation vaut mieux que l’analphabétisme. La connaissance vaut mieux que l’ignorance. L’intelligence vaut mieux que la bêtise. Le bonheur vaut mieux que le malheur. Les occasions de profiter de sa famille, de ses amis, de la culture et de la nature valent mieux que les corvées et la monotonie.

Toutes ces choses peuvent être mesurées. Si elles ont augmenté au fil du temps, il s’agit de progrès.

Il est vrai que tout le monde ne s’accorderait pas sur cette liste exacte. Ces valeurs se veulent humanistes et laissent de côté les vertus religieuses, romantiques et aristocratiques telles que le salut, la grâce, le caractère sacré, l’héroïsme, l’honneur, la gloire et l’authenticité. Mais la plupart des gens conviendraient qu’il s’agit d’un début nécessaire.

 

LA  CHOQUANTE VÉRITÉ

Premier choc : le monde a fait de spectaculaires progrès en termes de bien-être à tous les égards. Second choc : presque personne ne le sait.

Les informations sur le progrès humain, bien qu’absentes des canaux d’information majeurs et des forums intellectuels, sont assez faciles à trouver. Ces données ne sont pas ensevelies dans des rapports ennuyeux mais s’affichent sur de magnifiques sites Web, en particulier Our World in Data de Max Roser, HumanProgress de Marian Tupy et Gapminder de Hans Rosling. (Rosling a appris que même avaler une épée lors d’une conférence TED en 2007 ne suffisait pas à attirer l’attention du monde entier). L’information se trouve dans des livres magnifiquement écrits, certains par des lauréats du prix Nobel, qui exhibent la nouvelle dans leurs titres – Progress, The Progress Paradox, Infinite Progress Progress, The Infinite Resource, The Rational Optimist, The Case for Rational Optimism, Utopia for Realists, Mass Flourishing, Abundance, The Improving State of the World, Getting Better, The End of Doom, The Moral Arc, The Big Ratchet, The Great Escape, The Great Surge, The Great Convergence. (Aucun n’a été récompensé par un prix important, mais au cours de la période à laquelle ils sont sortis, les Pulitzer pour de la non-fiction ont été remis à quatre livres sur le génocide, trois sur le terrorisme, deux sur le cancer, deux sur le racisme et un sur l’extinction.) Et pour ceux qui ont tendance à lire des listicles, les dernières années ont offert « Five Amazing Pieces of Good News Nobody Is Reporting », « Five Reasons Why 2013 Was the Best Year in Human History », « Seven Reasons the World Looks Worse Than It Really Is », « 29 Charts and Maps That Show the World Is Getting Much, Much Better », « 40 Ways the World Is Getting Better”, et mon préféré, « 50 Reasons We’re Living through the Greatest Period in World History ».

Le président Obama a peut-être mieux résumé la situation à la fin de sa présidence :

« Si vous deviez choisir de naître à un moment dans l’histoire, et que vous ne saviez pas à l’avance qui vous alliez être – que vous ne saviez pas si vous alliez naître dans une famille riche ou pauvre, dans quel pays vous alliez naître, et si vous alliez être un homme ou une femme – si vous deviez choisir à l’aveugle à quel moment vous voudriez vivre, vous choisiriez aujourd’hui. »

Cet extrait est tiré du nouvel ouvrage de Steven Pinker « Enlightenment Now ». Ce titre a été choisi comme livre du mois de mai par le club de lecture du World Economic Forum.

Chaque mois, un nouveau livre sera sélectionné par le club, puis fera l’objet de discussions. L’auteur nous rejoindra ensuite le dernier jour du mois pour répondre à certaines questions de notre auditoire.

Par : Steven Pinker , Johnstone Family Professor of Psychology, Harvard University.

Steven Pinker est professeur de psychologie, à l’Université de Harvard, Johnstone Family. Adapté de Enlightenment Now: The Case for Reason, Science, Humanism, and Progress
par Steven Pinker, publié par Viking, édité par Penguin Publishing Group, une division de Penguin Random House, LLC
. Copyright © 2018 par Steven Pinker.

En collaboration avec le WORLD ECONOMIC FORUM

https://www.weforum.org

Retrouvez l’article original ici.

 

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